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La naissance d'une mère


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Neuf mois se sont écoulés. Des hauts, des bas, des joies, des peurs, des peines... Un cocktail d’émotions que nous traversons avec force et détermination. Et puis arrive la dernière ligne droite. Des heures de travail, à avoir mal, à respirer, à imaginer enfin avoir le fruit de notre amour : notre bébé. Il est là. Et à ce moment précis, il y a deux naissances : celle d’un enfant et celle d’une mère.


Avant d’avoir son premier bébé, on imagine souvent la parentalité comme quelque chose de

naturelle, d’innée. On imagine déjà comment on va élever notre enfant, ce qu’on voudra faire avec lui, le

type d'éducation, les jouets en bois ou en plastique, école privée ou école publique. Ce qu’on n’imagine

pas une seule seconde c’est cette vague, ce tsunami plutôt qui nous arrive droit dessus. Telle une mer

déchaînée, nos émotions et nos convictions vont se battre entre elles. On compare bien souvent la

parentalité au rythme de l’eau : on se trouve parfois en haut de la vague, au top ! On gère, on est sur tous

les fronts ! Et d’autres fois, on traîne plutôt dans le creux de la vague avec l’épuisement, les cernes et les

questions.


Ensuite, les responsabilités accroissent, la fatigue et les cris aussi. Finalement, on se rend compte

qu’on devient tout ce qu’on ne voulait pas. C’est alors le moment de fermer les yeux et de prendre une

grande inspiration, de prendre la quantité d’air dont on manque et de dire : “bonjour à toi, post-partum.”

Il est temps de l’accueillir, lui, et tous ces chamboulements qui l’accompagnent. On accueille la

frustration, la colère, les déceptions. Toutes ces émotions qui font aussi parties de la maternité.


C’est 10 à 15% des femmes qui seront touchées par la dépression post-partum. Et tout autant qui

n’oseront peut-être pas en parler. Elles préfèreront s’isoler par peur de déranger, peur d’être jugées, à se

demander “Pourquoi MOI je n’y arrive pas ?”. Cependant, il n’est en aucun cas question de compétences

dans ce sujet. Plusieurs facteurs comme une extrême fatigue, des hormones mal dosées, une ancienne

dépression mal soignée et/ou d’anciens traumas vont mener à une mauvaise perception de soi et de ses capacités parentales.


Vous voulez un conseil ? Bannissez le mot “perfection” de votre quotidien tout simplement parce

qu’elle n’existe pas. La maternité n’a jamais été une question de génétique. C’est un apprentissage, qui

prend du temps, de l’énergie. Pour quoi ? Pour tous ces moments où on se trouve en haut de la vague, ce

fameux “top on the top” ! Pour tous les sourires, les regards remplis de confiance de cet enfant que vous

avez mis au monde. Personne d’autre sur cette terre ne vous regardera de cette façon. Prenez un instant

à nouveau. Respirez profondément. Plongez votre regard dans celui de votre bébé et entendez à quel

point il compte sur vous, sur votre amour parce qu’il a pleinement confiance en vous. Il sait déjà que

vous ferez ce que vous pourrez faire de mieux.


C’est 10 à 15% des femmes qui seront touchées par la dépression post-partum. Il y a donc déjà 90%

de mères qui pourront vous comprendre, qui pourront partager leurs expériences, bonnes ou mauvaises,

sur des forums, dans des associations. La maternité peut se définir en trois “S” : Solidarité, Sororité et

Sécurité émotionnelle. Nous devons briser les tabous et l’isolement causer par le post-partum. Vous êtes

belles. Vous êtes des lionnes. Vous êtes maman.


Par Manon LIVIN, Hauméa Doula.

 
 
 

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